L’athérosclérose
Qu’est-ce que l’athérosclérose ?
L’athérosclérose est une situation pathologique lors de laquelle des dépôts graisseux appelés « plaques » se constituent à l’intérieur des vaisseaux du corps. Les artères sont les vaisseaux sanguins qui transportent le sang oxygéné de provenance cardiaque à l’ensemble du corps. L’athérosclérose est la cause principale d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral (AVC).
L’athérosclérose peut atteindre l’ensemble des artères du corps et elle prend différents noms en fonction des artères atteintes :
L’athérosclérose carotidienne quand elle atteint les vaisseaux à destinée cérébrale et qui peuvent entraîner des accidents vasculaires cérébraux (AVC).
L’athérosclérose coronarienne aussi appelé cardiopathie ischémique est une forme d’athérosclérose qui concerne les artères coronaires qui apporte du sang au muscle cardiaque. Elle peut entraîner des douleurs thoraciques engendrant des infarctus du myocarde.
L’athérosclérose aortique qui peut provoquer des anévrismes de l’aorte abdominale. Ces anévrismes sont des dilatations de l’aorte qui peuvent entraîner sa rupture.
L’athérosclérose des artères périphériques aussi appelé artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) qui concerne les artères qui apporte du sang au niveau des membres inférieurs (cuisse et jambes). Les personnes concernées présentent alors des crampes lors de la marche.
Pourquoi est-ce que l’athérosclérose peut provoquer des infarctus AVC et autres problèmes ?
Les plaques provoquées par l’athérosclérose peuvent poser des problèmes de trois façons différentes.
La plaque de peut devenir trop importante et réduire le flux sanguin dans certaines parties du corps. Ceci peut causer des symptômes comme la douleur dans la partie du corps qui ne reçoit pas suffisamment d’oxygène.
La plaque peut aussi se rompre de façon brutale. Quand cela survient un caillot sanguin se forme à l’interne du vaisseau et empêche la circulation de se faire correctement dans l’organe concerné. Ce qu’il arrive durant un AVC ou un infarctus du myocarde.
La plaque peut aussi fragiliser la paroi du vaisseau concerné et entraîner sa rupture comme dans le cas des anévrismes de l’aorte abdominale.
Qui sont les personnes à risques athérosclérose ?
Les personnes les plus concerné par l’athérosclérose sont :
Les personnes ayant des anomalies de taux de cholestérol ou de triglycérides dans le sang aussi appelé dyslipidémie.
Les diabétiques
Les fumeurs
Les patients n’ayant pas des règles hygiéno-diététiques correctes
Les patients obèses avec une faible activité physique
Les patients dont les parents ont présenté la même pathologie avant l’âge de 50 ans
Peut-on prévenir les problèmes liés à l’athérosclérose ?
Oui, pour diminuer le risque de présenter une des complications liées à l’athérosclérose, il est recommandé de :
Prendre les médicaments prescrits par votre médecin pour traiter l’hypertension artérielle, la dyslipidémie et la prévention de formation de caillots sanguins
Maigrir si vous êtes obèses
Choisir un régime alimentaire riche en fruits et légumes et faibles en gras
Avoir une activité physique régulière d’au moins 30 minutes/jour
Arrêté de fumer, il existe de nombreuses façon de traiter actuellement cette dépendance au tabac. Demander conseil à votre médecin
Limiter la consommation alcoolique à un maximum de 2 verres standards par jour si vous êtes un homme et 1 verre/jour si vous êtes une femme.
Comment dépister les problèmes liés à l’athérosclérose ?
Il n’existe actuellement aucune recommandation pour dépister cette pathologie de façon systématique dans la population générale.
Certains examens peuvent être effectués dans des conditions spécifiques soit en cas de symptômes soit en cas de facteurs de risque.
Le médecin va alors pratiquer différents examens complémentaires allant de la prise de sang à des examens d’imagerie (écho-doppler, scanner, IRM) afin de confirmer ou infirmer la présence de cette pathologie.
L’athérosclérose carotidienne
Qu’est-ce que l’athérosclérose carotidienne ?
L’athérosclérose carotidienne est une situation dans laquelle les personnes ont un risque de présenter un accident vasculaire cérébral. Cette pathologie est habituellement asymptomatique c’est-à-dire que les patients ne ressentent pas la maladie. Elle se traduit par l’apparition de dépôts graisseux appelés « plaque » se formant à l’intérieur des vaisseaux carotidiens qui sont les principaux vaisseaux à destinée cérébrale. Quand une plaque se forme dans ces artères, celle-ci peut s’ulcérer et envoyé des petits débris au niveau cérébral.
Quels sont les symptômes de l’athérosclérose carotidienne ?
L’athérosclérose carotidienne peut provoquer des accidents vasculaires cérébraux permanents ou transitoires.
Les accidents vasculaires cérébraux permanent (AVC) sont liées à un dommage cérébral causé par les vaisseaux cérébraux. L’athérosclérose carotidienne peut provoquer des AVC parce que des caillots sanguins peuvent se former au niveau du rétrécissement du vaisseau puis migrer au niveau du cerveau et boucher les artères intracérébrales.
Certaines personnes peuvent récupérer après des AVC sans séquelle notable avec seulement quelques problèmes mineurs. D’autres personnes présentent des symptômes graves après un AVC comme :
L’incapacité à parler ou à comprendre lorsqu’on lui parle
la paralysie complète d’un côté du corps
l’incapacité à s’habiller à se nourrir ou à s’occuper de ce problème
Les accidents ischémiques transitoires sont des AVC qui durent très peu de temps et qui de ce fait, ne causent pas de dommages cérébraux. Ceci se produit quand le vaisseau sanguin est bouché durant une période très courte et qu’il se débouche ensuite spontanément. Les patients présentent les mêmes symptômes que lors d’un AVC mais ils récupèrent tous ou tout dans une période très rapide de quelques minutes. Les patients présentant des accidents ischémiques transitoires sont à très haut risque de faire un authentique AVC.
Existe-t-il des examens pour dépister la pathologie carotidienne athéromateuse ?
Oui, les médecins peuvent dépister la pathologie carotidienne à l’aide d’un simple stéthoscope placé au niveau du cou qui permet de retrouver dans ce cas spécifique souffle vasculaire. En cas de suspicion d’une telle pathologie, le médecin peu prescrire des examens complémentaires tels que :
Un échodoppler des troncs supra-aortiques : Cet examen de dépistage simple permet de déterminer le degré de sténose ou rétrécissement de la carotide.
Une imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale et des troncs supra-aortiques. Cet examen permet de mieux préciser la topographie des vaisseaux intracérébraux ainsi que de l’état du parenchyme cérébral.
Un angioscanner des troncs supra-aortiques. Cet examen permet lui aussi de mieux préciser la topographie des vaisseaux au niveau du cou et au niveau intracérébral ainsi que les rapports anatomiques du vaisseau concerné.
Comment traiter l’athérosclérose carotidienne ?
Il existe trois grands axes de traitement :
Les règles hygiéno-diététiques : Elles ont consisté arrêter de fumer chez fumeur, à avoir une activité physique régulière, à perdre du poids lorsqu’on est en surpoids ou obèse et avoir un régime alimentaire adapté.
Les médicaments : Certains médicaments permettent de diminuer le risque d’AVC aussi bien pour leur survenue que pour leur récidive. Ces médicaments permettent de diminuer la tension artérielle, diminuer le taux de cholestérol et de diminuer le risque de caillots sanguins. Ces trois médicaments ont prouvé leur efficacité à long terme sur la diminution de la mortalité et du risque de récidive d’AVC.
La prise en charge chirurgicale:
La chirurgie à ciel ouvert : Grâce à une incision au niveau du cou, le chirurgien peut enlever la plaque d’athérome par une procédure appelé endartériectomie carotidienne. Ce traitement est le plus adapté en première intention pour l’ensemble des patients présentant une sténose carotidienne serrée symptomatique ou non.
La chirurgie endovasculaire par la mise en place d’un stent. Durant cette procédure de chirurgie interventionnelle, un petit tube en métal appelé stent est placé à l’intérieur de la plaque afin de prévenir le risque d’embole. Ce traitement est réservé pour des patients spécifiques à haut risque chirurgical.